Brigitte porte un casque, un gilet rose, des lunettes rouges. Elle pédale d’un patient à l’autre, une chanson à la bouche. Pas toujours commodes, d’ailleurs, les patients. Souvent seuls ou presque, malades, ils ne sortent plus guère de chez eux. Mais voilà, avec l’air de ne pas y toucher, Brigitte a le chic pour saisir au vol les souvenirs, les désirs, les peurs, les émotions et faire surgir la fantaisie, l’humour, la vie quoi ! Rien de mièvre ni de convenu… L’écriture de cette pièce est au croisement de son rôle de soignant et de sa pratique du théâtre et du clown. Ses déplacements à vélo sont autant de respirations, de récréations au cours desquelles l’imagination et la fantaisie prolongent et donnent vie à ses personnages.