« La première chose que je peux vous dire, c’est qu’on habitait au sixième à pied, et que pour Madame Rosa, avec tous ses kilos qu’elle portait sur elle et seulement deux jambes, c’était une vraie source de vie quotidienne, avec tous les soucis et les peines. »

Momo, petit Arabe de dix ans, raconte son infinie tendresse pour Madame Rosa, ancienne prostituée juive qui l’élève en plein cœur de Belleville, quartier pauvre de Paris. Prix Goncourt 1975, ce roman drôle et touchant fait résonner, particulièrement aujourd’hui, les valeurs essentielles de générosité, d’humanité et de foi dans la vie. 

La voix du violoncelle se mêle à celle de la comédienne pour interpréter les personnages hauts en couleurs de cette histoire qui va droit au cœur et touche autant par son humour que par la truculence de son langage. La mise en espace est sobre : pas de décor ni de costume spécifique. Faire résonner ensemble le texte et les violoncelles : tel est l’objectif. La musique, issue d’improvisations guidées et véritable partenaire de l’histoire, donne voix aux personnages, dessine un paysage, souligne une émotion, rythme les différentes parties du texte.