Attirées par la musique traditionnelle irlandaise et le jazz, Zuzanna et Pauline sont frappées par l’influence des musiques dites populaires sur les musiques dites savantes. Ainsi, les opéras de Henry Purcell, Jean-Philippe Rameau, André Campra ou encore Marin Marais regorgent de danses et de mélodies traditionnelles. Ces évocations populaires s’inscrivent dans la dramaturgie des œuvres : un air de matelot dans le King Arthur de Purcell ou dans l’Alcyone de Marais, l’entrée des habitants de la forêt dans les Indes Galantes de Rameau… Les deux musiciennes imaginent alors un curieux exercice : réinterpréter ces vignettes musicales à deux dessus, en s’inspirant des musiques traditionnelles qui les ont inspirées.
Cette recherche les mène à la découverte de compositeurs méconnus, comme les Écossais James Oswald et Neil Gow. Les œuvres du premier tissent un véritable syncrétisme entre chansons populaires et écriture classique, tandis que le second, célèbre joueur de fiddle, livre à la postérité de magnifiques mélodies qui ont ensuite inspiré des générations de musiciens. Ce laboratoire donne naissance à un programme pensé comme une mise en miroir, un dialogue entre musique baroque classique et populaire. Alors que ces répertoires sont souvent opposés, Zuzanna et Pauline explorent leurs liens, dans la perspective de remettre en question ces catégorisations.
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