Le seule-en-scène musical, "Comme des Silences qu'on dit tout haut" raconte en texte et en chanson comment on fait pour vivre dans le silence et comment on peut en sortir. C'est le récit d'une sortie d'amnésie post-traumatique, de l'écriture comme moyen de se souvenir et de se raconter, du chant comme outil libérateur, de la mémoire du corps qui n'oublie rien, de la violence subie et de comment on peut la transformer en quelque chose d'autre. C'est un voyage intime, émouvant, parfois violent et parfois drôle où les mots veulent donner la force d’affronter son vécu et de le partager. Il porte une vision du monde radicalement joyeuse.

Ce spectacle s'inclut dans un projet plus vaste de médiation autour de la lutte contre les VSS (Violences Sexistes et Sexuelles) et de partage d'outils de résilience pluriels. Dans ce cadre, des ateliers de médiation culturelle sont donnés : "Ecrire, c'est l'inverse d'oublier", auprès de femmes qui peuvent porter leurs écrits lors d'une lecture théâtralisée en prologue de ma pièce si elles le souhaitent. Ainsi, les représentations permettent à d'autres femmes de s'emparer du plateau pour partager leurs vécu et en tirer de la force.

Dans ce seule-en-scène, la projection vidéo et la musique, jouée et chantée en live, permettent de respirer, d'accéder au sensible autrement qu'avec les mots. La technique et la scénographie restent cependant simples : un drap blanc, quelques lumières et une guitare, nous sommes dans une chambre où le silence se brise au gré des rêves, des mots, des rencontres… La pièce s'adaptera à l’espace et il est possible de jouer sans technique.