Quelques chaises, un bon verre de vin, trois grands solistes autour d'un maestro de la guitare. Le tango, à l'essentiel.

Sur le côté de la scène, pas trop haute, pas trop éclairée, un guéridon avec une bouteille de vino tinto ; au milieu, la guitare en majesté, délicatement posée sur une vieille chaise en bois. On pourrait croire à un tablao flamenco, quand les voix et les palmas répondent à la guitare et vice-versa, mais c’est bien de tango qu ’il s’agit. Le tango canción fait monter la musique des pieds à la scène : ici, on chante et on joue pour le sentimiento, pour l’émotion partagée, la rencontre, et surtout le dialogue entre les voix et la guitare, entre l’harmonica et la guitare, entre les voix de la Diva et du Cantor… Ici, la guitare n’accompagne pas, elle converse avec qui se lève de la table pour s’en approcher comme on apprivoise un mystère. Celle et ceux qui s’avancent tour à tour, et parfois ensemble, ont en commun avec elle l’ancienne tradition du tango, qui dit les joies et les peines, mais aussi les sentes contemporaines de l’improvisation, des digressions stylistiques, des incursions et des frottements avec d’autres musiques populaires, du folklore argentin à la samba brésilienne en passant par le jazz. Comme dans tout tablao, on ne sait pas exactement ce qui va se passer, sauf que l’excellence sera au rendez-vous, tout comme la joie viscérale du partage.

Plateau à géométrie variable avec: EL CHINO LABORDE (voix), FRANCO LUCIANI (harmonica), RUDI FLORES, RAUL KIOKIO, MOSCATO LUNA (en alternance à la guitare, formule Trio) et SANDRA RUMOLINO (2eme voix, formule Quartet).