Mon exposition, aujourd’hui est réalisée avec des oeuvres qui ont émaillé mes observations artistiques depuis 2016. J’emploie le terme d’observations, car je me considère comme un éternel étudiant. Je ne pense pas être un artiste, et faire de l’art. Ainsi, j’observe, j’étudie et j’essaie de faire de l’art, je laisse le soin aux autres de dire aujourd’hui, demain, ou jamais, si je suis un artiste, ou pas. Tous les jours, sur le métier, je remets mon ouvrage et le moment venu, à chacun, sa décision, ou son silence. Alors, pourquoi ces taches, pourquoi ces formes ? Depuis la Renaissance et jusqu’à l’invention de la photographie, on cherchait à reproduire la réalité, pour ce faire, on étudiait les perspectives, le nombre d’or, le point de fuite, etc. Avec la photographie, il n’y avait plus besoin des Arts Plastiques pour reproduire le réel, celle-ci suffisait. Les Artistes ont donc mis en scène leurs impressions (Édouard Manet, Paul Cézanne, Auguste Renoir, …). Peu à peu, ils se sont totalement émancipés de la réalité, ils sont devenus abstraits (Kandinsky, Mondrian, …). Enfin, renouant avec le figuratif, l’Art Brut, s’affranchit des contraintes et les Artistes osent représenter des corps monstrueux, avec des membres minuscules. (Jean Dubuffet, …). Je ne saurai pas dire si ma pratique artistique appartient à une catégorie, elle est à la croisée de ces chemins. Ce que je peux dire, c’est que j’aime les travaux de Picasso, Basquiat, de Dubuffet et d’autres. Quand j’ai une perspective, ou une projection de ma mise en scène, elle porte le plus souvent, sur les médiums, ou les couleurs que j’envisage d’utiliser. Elle porte plus rarement, sur l’organisation de cette mise en scène. Celle-ci, est le plus souvent le résultat d’une étude de diverses formes esquissées sur papier. L’oeuvre réalisée, il ne me reste plus qu’à faire un bilan, et j’y vois un bestiaire imaginé et imaginatif, qui s’auto-nourrit, où les hommes, les animaux et la nature sont interprétés sans prétention, sans orgueil, à égalité. L’oeuvre représente mon bonheur actuel, en opposition à mes souffrances adolescentes. Ce bonheur, je le cerne régulièrement de noir, afin de l’insérer dans mon coffre-fort secret et éviter que l’on ne m’en prive. Ce sera momentanément, mon rêve idéal, jusqu’aux prémices d’une nouvelle réalisation.