« La liberté demande à être défendue ; et je ne sais pas qui haïr, qui mépriser davantage, celui qui supprime la liberté et celui qui a peur de la défendre. » Les haïdoucs, bandits d’honneur de Roumanie, viennent de subir une terrible défaite. Cosma, leur chef, n’est plus. Les balles de la potéra, milice à la solde des grands propriétaires et des seigneurs cupides, l’ont terrassé et ont mis fin à ses actions en faveur des opprimés et des misérables. Quelque part entre les plaines du Baragan et les eaux éternelles du Danube, dans la Grotte aux Ours, ses hommes, harassés de fatigue, tentent de se réorganiser pour surgir à nouveau et le venger. Il y a là, parmi eux, Élle le Sage, et sa flûte enchanteresse, Spilca le moine, Jérémie le fils de la forêt, et Movila le vataf, grande brute au cœur pur. Et à leur tête une femme, Floarea Codrilor, « l’amante de la forêt, l’amie de l’homme libre, justicière de l’injustice ». C’est sur cette figure de femme forte, féministe avant l’heure, courageuse parmi les courageux, indomptée et insoumise que nous nous concentrerons. C’est son histoire en particulier, parmi toutes les autres, que nous vous raconterons.

Projet musical C’est autour du groupe blésois Kyra que s’est construit ce projet. Il prend lui même sa source dans l’oeuvre de Panaït Istrati, puisque son nom vient du titre du roman Kyra Kyralina. C’est donc très naturellement que son répertoire musical s’est adapté aux mots du poète roumain. Kyra, duo de chanteuses pastorales accompagné par un joueur de luths divers sert un cocktail sonore empruntant aux voyages d’Istrati de la Roumanie à la Turquie. Cette adaptation de Présentation des Haïdouks rythmée de musiques traditionnelles des Balkans vous fera voyager sur les traces de ces bandits révolutionnaires roumains.